Un programme du PPAAO est en train de développer l’industrie de l’élevage de la pintade au Ghana pour créer des emplois ruraux. Les méthodes et techniques d’incubation, comme la protection de la pintade pour la préserver des oiseaux prédateurs, ont amélioré le taux de productivité de plus de 500%. Les kits de démarrage du programme incluent un soutien financier, un incubateur, un groupe électrogène, 500 oeufs, un vermifuge, du fourrage et des vaccins. Les participants reçoivent aussi la visite régulière des formateurs agricoles qui les aident à prendre soin de la volaille. Actuellement, plus de 50 000 personnes bénéficient du programme.
« Auparavant, je ne pouvais pas produire plus de cent oiseaux par année. Maintenant, nos pertes sont vraiment réduites. Rien que pour cette année, nous avons obtenu plus de 800 oiseaux, ce qui fait que nous avons été capables d’employer des jeunes pour nous aider » déclare Adamu Mubarik, éleveur de pintades à Garu Tempane.
« Grâce aux revenus obtenus de cette activité, j’ai pu payer les frais d’université de mes enfants sans aucun prêt. »
Le programme du PPAAO au Ghana, axé sur la pintade, est conçu pour que les agriculteurs bénéficiaires en appuient aussi d’autres dans leur communauté. Chaque agriculteur subventionné par le PPAAO se voit affecté un éleveur de pintades aspirant à qui il va donner des conseils et un accès aux ressources. Les bénéficiaires du PPAAO louent aussi, à moindres coûts, un espace dans leurs incubateurs aux agriculteurs qui souhaitent faire éclore leurs oeufs.
Des communautés entières d’éleveurs de pintades ont ainsi pu prospérer avec jusqu’à 50000 personnes qui bénéficient de l’investissement initial du PPAAO dans seulement 80 agriculteurs.
« L’agriculture fait déjà partie des plus grands employeurs du Ghana, mais l’énergie et l’optimisme qui nourrissent le secteur signifient qu’il peut avoir un impact encore plus grand » déclare Henry Kerali, directeur- pays de la Banque mondiale au Ghana.
« La Banque finance actuellement l’industrie de la pintade au Ghana, car il est prêt à se développer – il pourrait créer des milliers d’emplois, lever des recettes avec la vente au niveau des marchés locaux et internationaux et contribuer à la lutte contre la pauvreté. »
Beaucoup d’autres agriculteurs cherchent à reproduire l’expérience d’Adamu.
« Je reçois des appels de Kongo, de Basunde, de tous les coins du district,» déclare Adamu. «Ils veulent soit faire éclore leurs oeufs en utilisant l’incubateur, soit acheter des oeufs ou encore un pintadeau. Ils ont entendu parler de ma ferme et veulent voir ce que je fais. » Mubarik, qui avait reçu un kit de démarrage du PPAAO en 2013, produit maintenant jusqu’à 3200 têtes de volaille par année et est désireux d’entraîner d’autres agriculteurs sur la voie du succès.
Selon l’Institut international de recherche sur l’élevage (ILRI), jusqu’à 80% du produit intérieur brut (PIB) agricole des pays en développement proviennent de l’élevage alors que 600 millions de personnes rurales dépendent de l’élevage pour se nourrir et nourrir leurs familles. Les agriculteurs élèvent souvent des espèces indigènes et gèrent leurs troupeaux pour maintenir la diversité et soutenir les moyens d’existence des communautés. « Face aux changements climatiques et autres défis pour la sécurité alimentaire, il est vital de maintenir les caractéristiques résilientes des espèces qui sont bien adaptées aux terrains difficiles, aux milieux hostiles, et avec peu de nourriture et d’eau » déclare le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, José Graziano da Silva.
« Et beaucoup d’espèces ont des caractéristiques utiles qui permettent de protéger les paysages et les habitats fauniques ».