Lorsque les acteurs semenciers se sont réunis à Cotonou, au Bénin, en début décembre 2017, il y avait une question brûlante dans l’esprit de tous. Quelle est la meilleure solution pour se préparer à l’approvisionnement de semences en temps de crise, comme lors de la pandémie d’Ebola en 2014 ?
Il ressort que la mise en place d’un système de réponse rapide pour fournir les semences nécessaires en temps de crise est probablement le meilleur moyen pour la région de se préparer à une crise alimentaire.
« Nous appelons à la mise en place d’un système de réponse rapide qui puisse rapidement répondre au besoin de semences de qualité en temps de crise », ont conclu les parties prenantes.
Chaque année, les parties prenantes de la sécurité alimentaire et nutritionnelle se rencontrent dans une ville désignée pour échanger et identifier les meilleures approches et solutions pour faire face à la crise alimentaire réelle et potentielle en Afrique de l’Ouest. En 2017, la 33ème réunion du RPCA s’est tenue à Cotonou, au Bénin.
En marge de l’événement, une séance a été organisée par le Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles (CORAF) sous le haut patronage de deux des communautés économiques régionales. Ceci inclut la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). L’objectif principal de l’événement était d’examiner la distribution de semences aux pays touchés par le virus Ebola et de tirer des leçons pour de futures interventions.
La sécurité alimentaire est un risque important en Afrique subsaharienne avec la propagation de la chenille légionnaire d’automne, (Spodoptera frugiperda). Il s’agit d’un insecte ravageur qui endommage de nombreuses cultures, notamment le maïs et les céréales dont dépend la majeure partie de la population de l’Afrique de l’Ouest.
Les experts maintiennent que sa propagation constitue un risque majeur pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique et pourrait compromettre des décennies d’efforts pour réduire la pauvreté.
Lors de la réunion de Cotonou, des experts du secteur public et du secteur privé ainsi que des organisations internationales ont convenu qu’il était essentiel de mettre en place un système garantissant la distribution continue des semences essentielles aux producteurs et aux agriculteurs.
« Réduire les barrières transfrontalières au commerce des semences »
La CEDEAO préconise la libre circulation des personnes et des biens entre les États d’Afrique de l’Ouest. Mais en pratique, il reste encore des défis considérables.
Lors des événements de Cotonou, les acteurs ont exhorté les pays de l’Afrique de l’Ouest à assouplir les restrictions transfrontalières et autres obstacles entravant la transformation de l’industrie des semences dans la région.