Mamadou Faye est un petit exploitant agricole à Pointe-Sarène située à environ 100 kilomètres au sud de Dakar, Sénégal. Grâce à notre PPAAO, Mamadou est passé de la culture de maïs à la production de semences de sorgho. Malgré les précipitations irrégulières, il a pu obtenir des variétés de sorgho résistantes à la sécheresse.
Auparavant, les précipitations irrégulières et la mauvaise qualité des semences entraînaient des rendements dérisoires et de faibles revenus. Quand il a signé un contrat avec la coopérative dirigée par le Réseau des organisations paysannes et pastorales du Sénégal (RESOPP), il a reçu de nouvelles variétés de sorgho développées par le PPAAO. Ces semences sont résistantes à la sécheresse et ont des cycles plus courts. « Les semences ont répondu à mes attentes. », déclare Mamadou.
« Je travaille dans le champ pendant presque toute la journée parce que la culture du sorgho en vaut la peine. Si j’avais plus de terres, j’aurai augmenté cette culture » explique M. Faye
Selon les termes du contrat de production de semences, Mamadou est tenu de rétrocéder les semences de sorgho à la coopérative au tarif de 300 CFA le kilogramme, un prix plus élevé que celui du marché (150 FCFA). D’après le conseiller agricole local du PPAAO, Diegane Faye, les agriculteurs qui ont utilisé les semences certifiées du PPAAO ont obtenu un rendement de 1,5 à 2 tonnes par hectare contre 0,5 tonne par hectare pour les variétés locales non certifiées. Pour une région qui reçoit la moitié de la quantité normale de précipitations, les experts disent que ces rendements sont remarquables.
L’agriculture étant en train de devenir un secteur d’activités incertain au Sénégal et dans beaucoup de pays de l’Afrique subsaharienne, il est urgent de protéger les agriculteurs des risques en constante augmentation liés à la variabilité climatique, aux ravageurs, aux maladies, aux sécheresses et aux inondations.
Dans ces conditions, le programme du PPAAO, coordonné par le CORAF, est en train de développer et de mettre en oeuvre une agriculture intelligente face au climat pour soutenir la croissance agricole et, consécutivement, jeter les bases de la réduction de la pauvreté et de la croissance économique, en particulier pour les pays basés sur l’agriculture.
Les variétés améliorées permettent d’obtenir des rendements élevés, même avec les déficits dans les précipitations. Entre 2011 et 2014, les producteurs ont augmenté leur productivité de 6%. Les variétés améliorées aident aussi les agriculteurs à renforcer leur résilience aux chocs climatiques et les protègent des effets négatifs des mauvaises récoltes.