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Vers la « privatisation » de l’industrie semencière en Afrique de l’Ouest

En vue de renforcer le rôle du secteur privé dans la production et la distribution de semences en Afrique de l’Ouest, une rencontre d’acteurs majeurs de l’industrie se tiendra le mercredi 19 septembre 2018 à Dakar, au Sénégal.

Pendant deux jours, les principaux acteurs du secteur semencier ouest-africain, dont des représentants des gouvernements, du secteur privé, des organisations de recherche, des groupes de producteurs et des organisations non gouvernementales, examineront les meilleurs moyens de transformer le secteur des semences en un débouché pour les entreprises privées.

« Notre hypothèse repose sur l’idée selon laquelle faciliter la participation du secteur privé sur des aspects cruciaux de la production et de la distribution de semences certifiées, aura un impact sur l’utilisation accrue de semences de qualité et retombées positives  sur la production alimentaire dans la région » a dit le Dr. Abdulai Jalloh, Directeur de la Recherche et de l’Innovation, au Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles (CORAF).

Le CORAF a été mandaté par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest pour coordonner les activités liées aux semences. Cela s’est traduit par la création de l’Alliance pour une industrie semencière en Afrique de l’Ouest (ASIWA)/Comité régional des semences et Plants d’Afrique de l’Ouest (ASIWA / CRSPAO).

« Nous sommes pleinement conscients des obstacles et des inefficacités relatifs à la commercialisation des semences, un secteur aussi crucial. Mais si nous établissons les bons partenariats, créons un environnement approprié et des politiques favorables, il y a une énorme chance de libérer le potentiel du secteur privé, avec des impacts significatifs à long terme sur la productivité agricole et la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations d’Afrique de l’Ouest », explique le Dr Jalloh.

Des efforts considérables ont été déployés en Afrique de l’Ouest pour renforcer le secteur des semences ces dernières années. Après avoir facilité l’adoption d’un cadre commun de réglementation des semences par la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest, plus le Tchad et développé un catalogue régional de semences, les acteurs s’efforcent maintenant d’impliquer davantage le secteur privé dans tous les aspects du développement du secteur des semences.

Lors de la récente quatrième réunion statutaire du Comité régional des semences et Plants d’Afrique de l’Ouest, (Dakar, 09-11 juillet 2018), l’Agence américaine pour le développement international(USAID) a appelé à une plus grande implication des acteurs du secteur privé dans le secteur.

« Le succès réel que nous accomplissons dans le développement du secteur des semences sera déterminé par le flux ininterrompu des cargaisons de semences de qualité à travers les frontières par les opérateurs économiques au début de chaque campagne agricole », a déclaré Mme Shirley Erves Kore, Conseillère au Bureau de la mission Afrique de l’Ouest de l’USAID.

Dans le cadre de son soutien à l’agriculture en Afrique de l’Ouest, l’USAID finance des projets destinés à faciliter la disponibilité d’importants intrants agricoles pour les agriculteurs. Après avoir soutenu le Programme semencier pour l’Afrique de l’Ouest (PSAO), l’USAID et le CORAF collaborent maintenant à la mise en œuvre d’un autre programme de cinq ans, connu sous le nom de Partenariat pour la recherche, l’éducation et le développement agricoles (PAIRED). Le principal objectif du PAIRED est de mettre à la disposition des producteurs et des agriculteurs des semences de qualité et de faciliter l’adoption de technologies connexes.

Plus précisément, la rencontre de Dakar prévoit d’atteindre les objectifs suivants:

  • améliorer les connaissances des parties prenantes sur les principes et le fonctionnement de l’ASIWA et obtenir une plus grande appropriation;
  • définir des actions pour faire de l’ASIWA, un débouché du secteur privé;
  • Proposer des mécanismes pour un financement durable de l’ASIWA, y compris la création d’un secrétariat.