Les acteurs semenciers de 17 pays d’Afrique de l’Ouest, dont le Tchad et la Mauritanie, se réunissent pour examiner la disponibilité des semences de pré-base, de base et des semences certifiées dans leurs pays respectifs, ainsi que pour partager les connaissances sur les mesures prises par leurs gouvernements pour réduire les impacts de la COVID-19 sur le secteur semencier.
La rencontre de trois jours (du 17 au 19 juin 2020) permettra également aux participants de discuter des mécanismes de collecte et de partage des données actualisées sur les semences agricoles.
Cette réunion virtuelle a été organisée par le Partenariat pour la recherche, l’éducation et le développement agricoles (PAIRED) – une initiative du CORAF et financée par l’USAID Afrique de l’Ouest. La session a également connu la participation des représentants de la CEDEAO, du CILSS et du bureau régional de l’USAID Afrique de l’Ouest.
Ce sera également l’occasion pour les acteurs de s’informer mutuellement sur la mise en œuvre du Fonds national d’appui au secteur des semences (FASS) – une des recommandations principales du règlement régional harmonisé de la CEDEAO.
Quel est l’impact de la COVID-19 sur le secteur semencier ?
La fermeture des frontières et les mesures de verrouillage prises par d’autres pays pour limiter la propagation de la COVID-19 ont eu un effet non intentionnel de perturber le flux d’intrants agricoles essentiels tels que les semences.
Les experts alertent maintenant sur la nécessité de prendre des mesures urgentes pour ne pas, non seulement perturber la saison agricole actuelle, mais aussi exacerber la crise alimentaire actuelle en Afrique de l’Ouest et au Sahel.
“Des efforts doivent être fournis pour que les défis anciens et nouveaux soient relevés avec succès. C’est ainsi que l’on évitera de perturber la production”, a déclaré le Dr Abdou Tenkouano, Directeur Exécutif du CORAF, lors de l’ouverture de la réunion.
“La COVID-19 n’affectera pas un seul pays. Il s’agit d’un défi régional et mondial qui nécessite une coopération et une coordination régionales appropriées. Si des mesures ne sont pas prises rapidement pour protéger le secteur des semences, les perturbations des systèmes risquent d’entraîner une crise alimentaire”, affirme le Dr Yacouba Diallo, spécialiste des intrants agricoles au CORAF. Il a travaillé ces dix dernières années sur le système des semences en Afrique.
Le CORAF a été mandaté par la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union Economique et Monétaire Ouest-africaine (UEMOA) et le Comité Permanent Inter-États de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) pour coordonner le secteur des intrants agricoles en Afrique de l’Ouest et au Sahel.
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