Augustin Oussou, petit exploitant agricole basé à Tiéplé, près de Bouaké, dans le centre de la Côte d’Ivoire, est maintenant un homme heureux. Depuis qu’il s’est engagé dans l’élevage avicole, il a constaté une augmentation importante de ses revenus. Grâce à ces revenus, il couvre non seulement les besoins de sa famille, mais il peut aussi faire des épargnes pour des imprévus dans le futur.
« Mes revenus m’ont permis de payer la dot de ma fiancée. J’ai aussi pu m’acquitter du paiement des frais de scolarité de mes enfants qui fréquentent une école privée même s’il y a des écoles publiques dans mon village » explique t-il.
Augustin fait partie des 800 000 agriculteurs ivoiriens qui ont bénéficié du PPAAO financé par la Banque mondiale. Ce programme a pour objectif d’améliorer la productivité agricole par le biais du développement et de l’utilisation de semences certifiées, et de l’adoption des bonnes pratiques pour l’élevage animal comme la construction de poulaillers (en utilisant des matériaux locaux) ou la vaccination de la volaille.
L’élevage animal est un secteur prometteur pour les jeunes en recherche d’emploi. 30% des bénéficiaires du PPAAO qui s’adonnent à l’élevage de volaille sont des jeunes. Augustin Oussou est convaincu que ce secteur est une entreprise lucrative, et a même entrepris des démarches pour négocier avec les autorités de son village pour savoir comment former davantage de jeunes qui souhaitent s’investir dans cette activité.
Oussou n’est qu’un des nombreux bénéficiaires du programme. D’autres, comme Albert Kangah, sont en train d’explorer une piste différente. Il produit des plantains et gère une pépinière à Azaguié, un village situé à environ 40 km d’Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire. « Je peux produire des plantains durant la basse saison grâce à l’appui du PPAAO ».
« Au début, j’étais inquiet à propos de la demande. Mais, grâce à la grande campagne médiatique, il y a maintenant une forte demande. Parfois, la demande est supérieure à ce que nous produisons. »
Avec l’augmentation des revenus, il a été capable de s’acheter une voiture qui coûte 3.500.000 FCFA (7000 USD) et qui lui permet maintenant de faire ses livraisons rapidement. Kanga livre environ 1,5 tonne de plantains par semaine durant la basse saison. Il emploie aussi 14 travailleurs à temps plein.
D’après le coordonnateur adjoint du PPAAO, Jean-Paul Lorng, bien que ces résultats soient impressionnants, l’intensification de la distribution des semences certifiées, pour les cultures comme le manioc et les plantains, et des incubateurs de volaille est nécessaire pour la diversification des sources de revenus des agriculteurs ivoiriens.
Akissi N’da Kouamé, une agricultrice de Bedressou, un village du centre de la Côte d’Ivoire, mène plusieurs activités agricoles. Elle produit du manioc et des plantules de manioc, et transforme aussi le manioc. « J’ai commencé avec 1 ou 2 hectares de manioc et, maintenant, j’ai réalisé mon rêve de devenir un transformateur de manioc. » Mme Kouamé cultive maintenant le manioc sur plus de 30 hectares de terres.